Festival de Deauville : les décisions de justice doivent être respectées, soutien à Ibrahim Maalouf (28 août 24)
1 septembre 2024 //.
COMMUNIQUE
Le 28 août 2024
Festival de Deauville : les décisions de justice doivent être respectées, soutien à Ibrahim Maalouf
Le Groupe d’études sur les sexismes (GES ) s’élève contre la mesure qui frappe le musicien Ibrahim Maalouf : celui-ci, alors qu’il faisait partie du jury du Festival du cinéma américain de Deauville 2024, en a été évincé par la présidence du jury.
Le motif invoqué est qu’il a été accusé d’agression sexuelle sur mineure en 2017 et condamné en première instance. Cependant, il a été relaxé en appel en 2020. Au plan judiciaire, il a été victime d’une fausse accusation.
La décision d’éviction est donc inique : la Justice ayant décidé de son innocence, aucun comportement délictueux ne peut lui être reproché, et aucune sanction, même extra-judiciaire, ne peut lui être appliquée.
Surtout, cette décision est idéologique : elle sous-entend qu’une accusation de violence sexuelle portée par une femme contre un homme est forcément fondée, et que la protestation d’innocence de cet homme est forcément mensongère. Ceci étant valable même si une décision de Justice confirme cette innocence.
Dans ce processus, on décèle l’influence de l’idéologie sexiste misandre, de plus en plus prégnante dans notre société, qui énonce entre autres les principes suivants : toute femme est une victime, tout homme est un bourreau ; toute femme dit la vérité, tout homme ment.
En matière d’accusations de violence sexuelle, le GES appelle, une fois de plus, au strict respect de la présomption d’innocence, et au respect des décisions prises par les instances judiciaires, indépendamment de l’influence des groupes de pression idéologiques.