COURRIER DE STOP HOMMES BATTUS A « LA DEFERLANTE »

Publié par Ges   // 10 novembre 2024   //

 

Nous relayons ici un courrier de nos amis de l’association Stop Hommes battus, adressé à l’association féministe La Déferlante (https://revueladeferlante.fr/ ).

 

Le 10 novembre 2024

 

Expéditeur : Pascal Combe
Lettre à la Déferlante revue féministe influente
À l’attention de Mesdames Marie Barbier, Emilie Brouze, Mona Chollet et Lauren Bastide, fondatrices de La Déferlante

 

Objet : Proposition de collaboration pour une prise en compte des hommes victimes de violences conjugales

 

Mesdames,

Il m’est aujourd’hui essentiel de m’adresser à vous, car je suis convaincu que La Déferlante, en tant que média féministe et inclusif, pourrait jouer un rôle significatif dans une thématique peu abordée et pourtant cruciale : celle des hommes victimes de violences conjugales. L’association que je représente, Stop hommes battus, s’efforce de sensibiliser à la réalité de ces victimes souvent invisibles. Les chiffres sont parlants : pour trois femmes victimes, un homme subit également ces violences.

Je comprends que La Déferlante s’engage à déconstruire les stéréotypes de genre, et je pense que les hommes victimes de violences conjugales s’inscrivent pleinement dans cette démarche. Bien que l’opinion publique associe souvent la victime à une femme et le bourreau à un homme, les données et nos témoignages montrent qu’il existe aussi des hommes qui, loin de correspondre à des stéréotypes machistes ou patriarcaux, souffrent de violences psychologiques, physiques, et parfois sexuelles dans le cadre de relations intimes.

Les hommes victimes se retrouvent souvent enfermés dans une image patriarcale et machiste, qui les exclut de la compassion publique et du soutien institutionnel. Leur souffrance n’est pas reconnue, et ils restent prisonniers de préjugés qui empêchent de voir leur vulnérabilité. Il est urgent de déconstruire cette image paternaliste qui les entoure, pour montrer que les hommes peuvent être victimes sans être pour autant des oppresseurs.

Une collaboration avec La Déferlante pourrait offrir un espace pour donner la parole à ces hommes et déconstruire l’image figée de la masculinité. Votre revue serait un partenaire précieux pour une sensibilisation profonde, permettant à la société de comprendre que le féminisme, loin de l’exclusion, peut aussi contribuer à la reconnaissance de toutes les formes de violences.

Je vous remercie par avance pour l’attention que vous porterez à ce message et reste à votre entière disposition pour envisager ensemble les moyens de porter cette cause au sein de vos publications.

Avec mes salutations les plus respectueuses,

 

Pascal Combe
Président de Stop hommes battus